samedi 08 octobre 2022

S comme : Sources, statistiques

Sources

On l'a déjà dit dans l'article B.a. ba, mais autant le redire pour améliorer la qualité des généalogies dans l'ensemble : il faut citer les sources consultées, ce qui permet de vérifier les informations, que ce soit par soi-même, ou à la demande d'une autre personne. Et enregistrer une copie sur son ordinateur pour en conserver un exemplaire numérique, pour cela relisez mon article sur Organisation.

Statistiques

Mon logiciel GeneAPP peut générer un rapport de statistiques sur un ensemble de personnes, ceci prend tout son sens pour l'étude démographique d'une commune, ou sur une famille pour une étude plus ciblée.

Les différents indicateurs sont :

  • nombre de personnes, nombre d'hommes et de femmes, taux de masculinité : pour montrer la répartition entre hommes et femmes, un taux de 100 % signifie qu'il y a autant d'hommes que de femmes ;
  • âge moyen au décès, pour les hommes et pour les femmes ;
  • doyens et doyennes (donc qui a vécu le plus longtemps) ;
  • répartition des âges au décès, par tranche d'âge et par sexe ;
  • âge moyen au mariage, et les conjoints les plus jeunes et les plus âgés ;
  • nombres moyen et record d'enfants en moyenne par femme (une moyenne ça reste un chiffre, le record laisse toujours admiratif ou perplexe) ;
  • nombre et taux de personnes célibataires décédées après 50 ans ;
  • répartition des actes NMD par mois : avant le XXe siècle, presque la moitié des enfants naissaient pendant les 4 mois d'hiver, c'était la période calme dans les travaux des champs, de nos jours c'est plutôt pendant les mois d'avril à juillet (9 mois avant ce sont les vacances d'été et les fêtes d'automne...) ;
  • répartition des actes NMD par décennie : on peut suivre l'évolution de la population (et essayer de montrer la fameuse transition démographique apprise au collège) ;
  • répartition des naissances par signe astrologique (les 12 signes classiques, et aussi par signe astrologique chinois) : là l'interprétation est plus complexe ;
  • les noms/prénoms/métiers les plus fréquents.

vendredi 07 octobre 2022

T comme : Traduction

Traduction

Dans le sud et l'est mosellan et l'Alsace, on passe sans cesse du français à l'allemand au gré des registres, sans oublier le latin bien sûr, et même l'hébraïque si on a des ancêtres de religion juive. La généalogie mène à tout, à commencer par les langues (vivantes ou mortes), pour comprendre les actes et communiquer avec des cousins éloignés (éloignés par le lien et par la distance géographique).

Pour déchiffrer l'allemand entre 1871 et 1945, voici un aperçu de chaque lettre dans l'alphabet Sütterlin :
Sütterlin

Pour la traduction des mots latins, voici une page dédiée sur le site du CGP2S.

jeudi 06 octobre 2022

U comme : Usines

Usines

Les usines ont attiré les travailleurs de la campagne vers la ville. Selon les lieux, l'exode rural commence dès le XIXe siècle. C'est le début de ce qu'on appelle de nos jours la mobilité professionnelle : déménager car on trouve du travail ailleurs. Selon les mécanismes de l'offre et de la demande, certains métiers ont attiré des bras depuis de longues distances (nous donnerons un exemple dans le prochain article).

En Moselle, on peut citer le secteur professionnel de la sidérurgie et des mines (mines de fer entre Metz et Thionville, mines de charbon entre Forbach et Saint-Avold). Mes 4 grands-parents ont des oncles et tantes dans ces zones, attirés par ces nouveaux métiers autour des années 1880-1900, qui ont quitté le pays de Sarrebourg et ne sont jamais revenus y vivre.

mercredi 05 octobre 2022

V comme : Verriers, voyage

Verriers

Voici la suite de l'article sur les usines, attardons-nous en particulier sur les verreries. Dans le secteur de Sarrebourg, il y avait une verrerie dans chaque village le long des Vosges du Nord entre Saint-Quirin et le pays de Bitche, certes à une époque différente selon les communes. On ne peut que vous rediriger vers l'association GenVerrE (Généalogie des Verriers d'Europe) qui se focalise depuis 2002 sur cette industrie et les familles qui y ont travaillé, et qui a mis en lumière la Route Européenne des Verriers : partis de Venise (Italie), on les retrouve en Allemagne et en France, puis certains verriers des 2 branches partent vers l'Angleterre.

Côté mobilité professionnelle, les verriers cherchaient d'abord le lieu qui leur propose les ressources nécessaires : beaucoup de bois pour alimenter les fours, et les ingrédients comme le sable (pour la silice) et la potasse (qu'on trouve en particulier dans les sols où poussent les fougères). Ensuite il fallait attirer des verriers pour faire fonctionner la verrerie. D'autres métiers gravitent autour des verriers, on oublie trop souvent les bûcherons qui coupaient le bois, élément essentiel dans le procédé avant l'apparition des fours à charbon, à gaz ou électriques. Et quand il fallait chercher le bois de plus en plus loin, les verriers déplaçaient la verrerie dans un autre endroit, en laissant derrière eux un village dans une clairière, et leurs proches agriculteurs qui restaient sur place.

Fin 2023, l'UNESCO a inscrit les connaissances, techniques et savoir-faire du verre artisanal sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Voyage

Nous en avons parlé dans les articles sur l'émigration et l'immigration, nos ancêtres et collatéraux ont parfois entrepris de grands voyages, souvent en aller simple. La généalogie est l'occasion de retourner sur leurs traces, dans les lieux emblématiques qu'ils ont fréquenté, souvent le berceau de la famille concernée. Certes on ne traversera pas l'Océan Atlantique à la voile pour aller visiter les États-Unis, mais c'est une destination à visiter. À plus courte distance, un voyage en France ou dans un pays proche est plus facilement envisageable. Les cousinades permettent aux cousins éloignés de se retrouver, et rencontrent un franc succès.